Il y a quelques jours, alors que je m'ennuyais fortement pendant un cours de Philosophie (LE DÉMON !), j'ai décidé de recommencer à écrire. Je dis bien recommencer. J'écrivais déjà avant, mais il faut avouer que ces derniers temps, j'étais un peu en rad d'idées. C'est alors que j'ai eu l'inspiration d'un nouveau texte reprenant, sur le début, l'ambiance froide de Portal 2 - très bon jeu que je vous conseille pour peu que vous n'y ayez encore jamais joué.
Si je devais décrire les deux premiers chapitres (terminés) de cette fiction, je dirais que c'est un énorme micmac de plusieurs jeux vidéos, donc si vous êtes calés dans le domaine : à vous de me dire lesquels ! Je précise que je joue sur xbox 360 principalement, si ça peut aider les connaisseurs - en fait, c'est un f*cking jeu !

Notre personnage principal s'appelle donc LOCKE. C'est un garçon dont on ne connait rien, rien du tout, absolument et totalement rien. Entre nous, même lui ne sait pas qui il est et ce qu'il fait en ces lieux.
Il va être mené, dès le second chapitre, à interagir avec trois autres personnages importants : GARRETT, ETHS et BLASTER. Ce sont trois médecins - bien qu'ils n'en aient pas du tout l'air - qui ont tout trois suivi de longues et fastidieuses études de médecine, certes, mais surtout militaires.
GARRETT est un homme d'une trentaine d'années. Une "armoire à glace" comme on l'appelle, très grand et très musclé. Il est une bête au combat corps à corps et manie tout un armada d'armes lourdes - et légères, aussi.
ETHS est une femme, elle a 26 ans. On ne dirait pas comme ça, mais elle possède une force surhumaine. Stricte, sérieuse mais surtout précise, elle tire au revolver et au sniper, se sert des couteaux - et autres objets tranchants - comme un as, et est donc un autre atout en combat rapproché.
BLASTER est un jeune homme de 23 ans. Etant le plus jeune et le plus chétif de son groupe, il fait souvent l'objet des blagues vaseuses de ses camarades. Il est un féru d'informatique et de chirurgie. De nature craintive, il ne se bat pas ou presque pas - on l'y force souvent, il est donc utile lorsqu'il s'agit de poser des pièges et explosifs, de conduire/piloter avions et chars ou de pirater de grands réseaux de défense.


Let's begin...

Mitrailler, frapper, bombarder... au dernier étage, nous étions trois. Garrett, Eths et moi, Blaster Demo. Garrett était le colosse, il avait fait l'armée, la vraie, et pouvait porter tout un attirail d'armes ainsi qu'un équipement massif sur son dos et le reste de son corps. Eths, la seule fille de notre groupe, était le garçon manqué ; cheveux courts, petite poitrine, fumeuse, porteuse d'armes de poing et couteaux, fringuée d'un treillis militaire et de rangers, elle savait se faire respecter et était souvent sur l'offensive... tout autant que sur la défensive. Puis il y avait moi, Blaster, surnommé Blast, un bonhomme chétif, un peu couard, pas très aventurier et qui vivait dans son cocon informatique et chirurgical. Un beau trio, en somme.
Garrett tirait sur les créatures depuis plus d'une demi-heure, alternant entre mitrailleuse et fusil à pompe, mais ces bêtes n'avaient pas l'air de vouloir reculer... ou mieux : partir. Nous allions rester, suivre les directives et défendre cette pièce qui se trouvait derrière nous. Nous non plus, nous n'allions pas reculer ! Nous ne savions pourtant pas ce qui se trouvait de si important à l'intérieur, nous aurions très bien pu refuser de défendre une chose inconnue. Cependant, nous étions de loin la meilleure escouade des quatre postées dans l'hôpital. Une arme nucléaire...?

- ...ast !

Ou un nouveau modèle de robot destructeur de défenses...?

- Blast !

Ou bien encore mieux, des avions de Guerre ? Des tanks ? Des machines ultra-sophistiquées ?!

- BLASTER !!

Des gravats tombèrent sur ma tête. Je levai les yeux : Garrett venait de tirer juste au dessus de moi... j'étais perdu dans mes pensées et je ne l'avais pas entendu hurler.

- Quoi ?!
- Tu vas finir d'installer ce périmètre de force oui ou non ?!
- Ah... ! Oui, oui pardon ! Je m'active...
- C'est pas parce que t'es le plus faible que tu dois traîner, microbe ! Nous on trime à côté !...
- C'est bon !

J'avais oublié... mon unique tâche était de poser les balises explosives devant la pièce "interdite" ainsi que dans les combles. Et, dans le système d'aération de l'étage, des barrières repoussantes. Je les avais encore dans les bras et enroulées autour du torse.

- Couvrez-moi !
- On fait que ça ! me hurla Eths, jusqu'alors silencieuse.

Je me ruai donc vers l'autre bout du couloir, priant pour qu'un mutant ne vienne pas choir sur les balises pendant que je les plaçais.

- ETHS !
- Prête !
- GARRETT !
- Vas-y microbe !

Ils appuyèrent tous deux sur un bouton orange encastré dans une manette dont chacun de nous possédait un exemplaire. Je fis de même et le temps sembla se figer... c'était la première fois que nous usions de cette technique. J'avais deux minutes. Deux minutes pendant lesquelles toutes choses parts de l'environnement autour de nous sur un rayon de cinq cent mètres étaient figées ou ralenties de cinq fois la vitesse normale, pour les objets ou êtres en mouvement. Garrett et Eths tirèrent sur les dernières bêtes du bout de couloir dans lequel nous nous trouvions, enclenchèrent le bouton bleu juste au dessus du précédent et partirent en courant. Ce dernier servait de boost à notre organisme. Tant que nous le maintenions, notre corps était capable de se mouvoir deux fois plus vite. J'appuyai sur ce même bouton et filai à toute allure à travers le couloir, déroulant des fils électrifiés bleus et roses et posant des balises derrière moi. Explosifs : OK. Champ de force : OK. Une minutes, dix-neuf secondes. J'avais encore le temps. J'avais repéré la trappe depuis un moment, alors je décidai de clore cette session au plus vite et de revenir pour couvrir mes coéquipiers devant la salle.
Une fois dans le système d'aération, je déployai ma carte tout en maintenant le bouton bleu enfoncé sous mon pouce. J'avais trois barrières à déployer aux embouchures des tuyaux, mais je décidai de laisser tout de même un détecteur de présence rotatif muni de fléchettes explosives... juste au cas où. Rampant tant bien que mal dans les boyaux étroits, je progressais à travers ce dédale la peur au ventre. Je savais très bien que les monstres étaient en bas, qu'ils bougeaient d'un centimètre par seconde, mais je n'étais pas rassuré. Je fis vite. Très vite. C'était lorsque j'avais peur que j'étais le plus efficace. Une barrière, deux barrières, trois... non. Je devais sortir avant, c'était évident. Je sortis alors par la grille, plaçai ma dernière barrière et refermai avec soin. Quarante-deux secondes. J'avais été moins véloce que ce que je pensais... tant pis, c'était fait.

De retour devant cette fameuse porte close, je sortis mon cutter plasma afin de couvrir le retour d'Eths et de Garrett...

C e f u r e n t l e s p l u s l o n g u e s t r e n t e s e c o n d e s d e t o u t e m a v i e .

Je pointais l'arme devant moi, affolé, à l’affût, comme si l'on me menaçait. Alors qu'en fait, le danger était parti, loin je l'espérais, aussi loin qu'il le pût, et que tous les aliens n'étaient plus que des tas de chair putréfiée s'amassant à mes pieds et pendant aux fenêtres. Cinq secondes à tenir... je n'entendais rien d'autre qu'un cliquetis douteux dans mon dos. Lentement, prudemment, je me tournai sans bruit. La poignée de la porte était en train de s'abaisser à la lenteur d'un mollusque... juste le temps pour moi de comprendre que quelqu'un allait débarquer de l'intérieur de cette pièce tant convoitée et foutre en l'air tout mon travail !

- N-NOOON !

J'enfonçai à fond le bouton de boost en me ruant vers l'entrée. Sautant par dessus mes propres sécurisations, j'ouvris la porte à la volée. Un poids me tomba alors entre les bras... et tout ce que j'entendis à partir de ce moment, ce fut l'écho de ma propre voix appelant à l'aide.
...

- ... ETHS !! GARRETT !!